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Le CERN publie son deuxième rapport sur l'environnement, présentant des actions concrètes pour réduire l'empreinte de l'Organisation

Le rapport couvre la période du 2e long arrêt du complexe d’accélérateurs 2019-2020), une opportunité pour le CERN de réduire son empreinte environnementale

HL-LHC P1 Concrete coating
L'intervention d'un ingénieur spécialisé dans l'environnement chargé de superviser les travaux de génie civil pour le HL-LHC était l’une des conditions contractuelles pour ces travaux essentiels en vue de la future installation phare du CERN. (Image: CERN)

Le CERN publie ce jour son deuxième rapport sur l’environnement. Le rapport couvre la période 2019-2020, pendant laquelle le complexe d’accélérateurs du CERN était en deuxième long arrêt. L'Organisation a saisi l'occasion de cette période de maintenance et d'amélioration pour réduire son empreinte environnementale de plusieurs façons, par exemple, en limitant les émissions directes de gaz à effet de serre du CERN et en travaillant sur des projets locaux de récupération de la chaleur. En outre, l’un des objectifs majeurs du long arrêt était de préparer le terrain pour accroître la luminosité du Grand collisionneur de hadrons (projet HL-LHC), pour la réalisation duquel une attention permanente est portée aux questions d'environnement.

Soucieux de transparence et désireux de jouer un rôle de leader en matière de gestion environnementale parmi les organisations de recherche, le Laboratoire a pris en 2019 l'engagement de communiquer tous les deux ans sur son empreinte environnementale. Il se conforme aux normes GRI pour l'établissement de rapports sur la durabilité, qui sont internationalement reconnues.

« L'élaboration en 2020 du premier rapport public du CERN sur l'environnement nous a permis de définir un cadre et de fixer des objectifs concrets. Avec ce deuxième rapport, nous voulons transformer nos paroles en actes », déclare Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN.

Pour limiter les émissions directes de gaz à effet de serre du CERN, principalement liées à l'utilisation de différents gaz fluorés (gaz F), les expériences ont lancé une campagne de réparation des fuites. Le deuxième long arrêt a également été marqué par les premières étapes du remplacement des gaz fluorés par du dioxyde de carbone (CO2) dans les systèmes de refroidissement des détecteurs. Le CO2 a un potentiel de réchauffement climatique nettement inférieur aux gaz fluorés. Cette action contribue à la réalisation de l'engagement pris l'année dernière de réduire de 28 % d’ici à fin 2024 les émissions directes de gaz à effet de serre.

Le CERN travaille également à la mise en œuvre de différents projets de récupération de chaleur. En 2019, l’Organisation a signé un accord avec les autorités locales françaises concernant la récupération de la chaleur de ses installations au point 8 du LHC pour chauffer une zone résidentielle située à proximité du CERN, à Ferney-Voltaire. Les logements seront chauffés à moindre coût et avec moins d'émissions de CO2. La quantité de chaleur produite augmentera progressivement sur huit à dix ans, pour atteindre 20 GWh/an. Un programme de test de la fonctionnalité du système est prévu pour fin 2022. Le CERN continue d'étudier des possibilités de récupération de chaleur sur les sites de Meyrin et de Prévessin.

Le rapport décrit également les améliorations en termes d’efficacité énergétique mises en œuvre pour le HL-LHC, en particulier la capacité de recueillir davantage de données par unité d'énergie utilisée. Sur la durée de vie de 20 ans de la machine améliorée, l'efficacité énergétique sera multipliée par dix par rapport à celle qu’il était possible d’atteindre lorsque l'installation phare du CERN a été mise en route pour la première fois.

Outre les émissions directes de gaz à effet de serre (émissions de champ d’application 1) et les émissions indirectes liées à la consommation d'électricité (émissions de champ d’application 2), le rapport 2019-2020 présente pour la première fois des données concernant d'autres émissions indirectes (émissions de champ d’application 3), liées notamment aux déplacements professionnels, aux trajets domicile-travail du personnel, et aux activités de restauration. Une procédure d'évaluation des émissions liées aux achats, ainsi qu'un projet visant à améliorer l'impact écologique des achats du CERN sont en cours d'élaboration et seront décrits dans un futur rapport. « Le CERN rend compte pour la première fois de ses émissions de champ 3, ce qui marque une étape importante dans la compréhension et la maîtrise de l'impact environnemental au-delà des limites du CERN, en amont et en aval de notre chaîne d'approvisionnement », souligne Benoît Delille, chef de l'unité Santé au travail, sécurité et protection de l'environnement au CERN.

Lien pour lire le rapport en français: https://hse.cern/fr/rapport-environnement-2019-2020