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Sensibilisation environnementale - La gestion de l'eau du CERN : prendre et rendre

Saviez-vous que le CERN refroidit ses accélérateurs avec l'eau du lac Léman ? Plus d'informations dans ce nouvel article de notre série de sensibilisation à l'environnement

Members of the environment team take some samples of water in the river Allondon to monitor the water quality
Des membres de l'unité HSE contrôlent le Lion (Image: CERN)

Le CERN utilise une quantité d'eau considérable pour refroidir son complexe d’accélérateurs. Parallèlement, il rejette de l'eau dans les rivières avoisinantes. Il s’agit souvent de petits cours d’eau, qui sont donc sensibles à la qualité de l'eau reçue.

En 2018, dernière année d'exploitation des accélérateurs avant le LS2, le CERN a utilisé 3,5 millions de mètres cubes d'eau, ce qui correspond à environ 1 400 piscines olympiques. Cette eau provient en grande partie du lac Léman. Cette année-là, le CERN a rejeté 5,1 millions de mètres cubes d'eau dans les rivières et les stations de traitement des eaux usées ; ce chiffre comprend les eaux d'infiltration pompées dans les tunnels et celles de ruissellement pluvial.

Il s’agit-là de quantités colossales, aussi le CERN accorde-t-il une très grande importance à une gestion responsable de l'eau.

L'approche de l'Organisation en matière de gestion de l'eau se concentre sur deux aspects : réduire le plus possible la consommation d'eau et améliorer sur les plans qualitatif et quantitatif l'eau rejetée dans les cours d’eau.

La consommation d'eau du CERN a considérablement diminué depuis le début des années 2000, la consommation annuelle passant de 15 millions de mètres cubes en 2000 à environ 3,5 millions de mètres cubes en 2018, soit une réduction de 77 % environ. L'un des facteurs clés de cette réduction a été l'amélioration du circuit de refroidissement du Super synchrotron à protons (SPS), qui est passé d'un circuit ouvert à un circuit semi-ouvert, ce qui a permis de recycler l'eau et de réduire considérablement les besoins en eau fraîche. Suivant cet exemple, les efforts se poursuivent pour passer de circuits de refroidissement ouverts à des circuits semi-ouverts ou fermés. C'est pourquoi le CERN s'est fixé pour objectif de limiter à 5 % la hausse de sa consommation d'eau jusqu'à la fin 2024 (2018 étant l'année de référence), malgré une demande accrue en eau pour refroidir des installations améliorées ou nouvelles comme le LHC à haute luminosité.

En réduisant sa consommation, le CERN réduit ses rejets dans les rivières avoisinantes telles que le Nant d'Avril en Suisse, et le Lion et l'Allondon en France. L’unité HSE du CERN opère un programme de surveillance de la quantité et de la qualité des effluents et prélève régulièrement des échantillons dans les cours d’eau afin d’évaluer l’impact environnemental du Laboratoire sur ces milieux dont le faible débit les rend très sensibles. L’unité HSE informe les autorités des États hôtes des résultats de ce programme tous les trimestres.

Plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer la qualité des effluents. L'une d'elles consiste à utiliser de l'eau déminéralisée dans les tours de refroidissement afin de réduire d’une part les traitements chimiques qui nuisent à la qualité de l'eau, et, d’autre part, la quantité d'eau rejetée dans les cours d'eau. Durant le LS2, des travaux d'amélioration ont été réalisés à cet effet sur les principales tours de refroidissement du site de Meyrin et se poursuivront au cours des cinq prochaines années.

Un autre exemple de la stratégie du CERN en matière de gestion de l'eau est la construction en 2020 d'un bassin de rétention à proximité du site de Prévessin. Le bassin retiendra et, sous certaines conditions, régulera l'eau pluviale s'écoulant du site de Prévessin dans le Lion afin de retenir d'éventuels polluants.

Vous aussi pouvez contribuer aux efforts du CERN pour améliorer la qualité des effluents en évitant de jeter des polluants, comme des produits chimiques, ou tout autre déchet, comme des mégots de cigarette, dans les réseaux d'eaux pluviales qui déversent les effluents directement dans les cours d’eau.

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Cet article fait partie de la série « L'année du CERN pour la sensibilisation à l'environnement ».