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Consolider les interconnexions du LHC

Jean-Phillipe Tock du département Technologie nous explique comment les techniciens du CERN vont améliorer les interconnexions du LHC

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(Vidéo:CERN)

Le 19 septembre 2008, lors des essais de mise sous tension du Grand collisionneur de hadrons, une défaillance s’est produite au niveau de l’interconnexion supraconductrice reliant deux aimants, un dipôle et un quadripôle, ce qui a entraîné des détériorations mécaniques et une fuite d’hélium des masses froides des aimants dans le tunnel. Les procédures de sécurité adéquates étaient en vigueur, les systèmes de sécurité ont fonctionné comme prévu et personne n’a été mis en danger. Mais, du fait de ce dysfonctionnement, les travaux sur le LHC ont pris six mois de retard.

Après l’incident, les ingénieurs du CERN ont estimé que ces interconnexions devaient être améliorées afin que de tels incidents électriques ne se reproduisent pas à l’avenir. Par mesure de précaution, pendant les trois premières années d’exploitation du LHC, les faisceaux n’ont pas été portés à l’énergie nominale. L’amélioration des interconnexions sera l’une des grandes opérations menées pendant les deux années d’arrêt, à l’issue desquelles le LHC pourra fonctionner à 7 TeV.

Le LHC compte 10 000 jonctions électriques (ou interconnexions supraconductrices entre deux aimants). Chacune d’elles est traversée par un courant de 13 000 ampères.

Dans la vidéo en lien, Jean-Phillipe Tock, du département Technologie, explique comment, au cours des 18 mois à venir, les techniciens vont ajouter à chaque jonction une pièce supplémentaire, à savoir une dérivation (ou « shunt »). Il s’agit d’une connexion de faible résistance par laquelle une partie du courant peut transiter si la jonction électrique vient à ne plus être supraconductrice. Au total, 27 000 dérivations seront installées tout au long des 27 kilomètres de l’accélérateur.