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Nouvelle ère pour la collaboration CERN-États-Unis

Faisant suite à la signature d’un accord-cadre en mai, une série de protocoles ont été conclus aujourd’hui entre le CERN et les États-Unis

A new era for CERN-US collaboration in particle physics

Pamela Hamamoto (gauche) et Rolf Heuer (Image : Maximilien Brice/CERN)

Faisant suite à la signature d’un accord-cadre en mai, une série de protocoles ont été conclus aujourd’hui entre le CERN et les États-Unis.

La collaboration entre le CERN et les États-Unis n’est pas nouvelle. L’Américain Isidor Rabi, prix Nobel, fut l’un des pères fondateurs du CERN, et, peu après la création du Laboratoire, une collaboration étroite s’est nouée entre le CERN et le laboratoire national de Brookhaven. Depuis, le nombre de partenaires du CERN aux États-Unis n’a cessé de croître, avec l’arrivée sur la scène mondiale de la physique des particules de laboratoires comme le Fermilab et le SLAC. Aujourd’hui, les États-Unis sont un partenaire précieux pour le Grand collisionneur de hadrons LHC ; ils investissent dans les installations, participent au fonctionnement des expériences LHC et à l’infrastructure informatique répartie dans le monde entier, qui permet de traiter les gigantesques volumes de données produits par les expériences.

Les textes signés aujourd’hui augurent une nouvelle ère pour la collaboration entre le CERN et les États-Unis en physique des particules Ils confirment l’engagement des États-Unis dans le projet LHC par la poursuite du soutien aux expériences ALICE, ATLAS et CMS, ainsi que dans le projet LHC haute luminosité (HL-LHC). Ils officialisent également noir sur blanc la participation de l’Europe, sous la coordination du CERN, aux recherches de pointe sur les neutrinos menées aux États-Unis. Une première pour le CERN.

Anticipant sur ces accords, le CERN n’exploite plus de faisceaux de neutrinos propres. Il servira en fait de plateforme aux scientifiques européens participant aux travaux de R&D sur les détecteurs de neutrinos, qui iront travailler sur des expériences neutrino aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

Sur le long terme, les protocoles signés aujourd’hui formalisent la collaboration en cours entre le CERN et les États-Unis sur les futures installations qui pourraient succéder au LHC aux alentours de 2040.

Ces protocoles sont une avancée majeure sur la voie d’un programme de recherche transatlantique en physique des particules véritablement intégré.