L’étude de faisabilité du Futur collisionneur circulaire est arrivée à mi-parcours

L’installation principale du CERN, le LHC, arrivera au terme de sa mission aux environs de 2040. La communauté internationale de la physique des particules travaille déjà sur différentes options pour la conception de l’accélérateur qui pourrait lui succéder – le Futur collisionneur circulaire (FCC).

L’étude de faisabilité du FCC a débuté en 2020 ; les études de terrain, elles, ont débuté en 2023. En février 2024, l’étude est arrivée à mi-parcours. L’étude, dont l’achèvement est prévu en 2025, vise à déterminer la viabilité technique et financière du FCC au CERN, en s’intéressant en particulier aux aspects géologiques, à l’impact environnemental, aux infrastructures requises, au génie civil, à la conception des détecteurs, ainsi qu’à la R&D sur les technologies devant assurer l’efficience et la durabilité du collisionneur proposé.

Le 24 avril 2024, le CERN a invité les communautés locales à une réunion publique consacrée à cette étude. Pour en savoir plus.

Des informations détaillées sur l’étude FCC sont disponibles sur la page explicative : « Futur collisionneur circulaire » 

Faits et chiffres

Le Futur collisionneur circulaire en bref

Étudier des concepts et des technologies pour la future génération de collisionneurs de particules

Un tunnel en forme d’anneau de 91 kilomètres de circonférence situé sous terre, en France et en Suisse

Enfoui à 200 mètres de profondeur en moyenne, et comprenant huit sites en surface pour au plus quatre expériences

Début de l’exploitation prévu au milieu de la décennie 2040, avec un programme de recherche mené sur plus de 70 ans, soit jusqu’à la fin du XXIe siècle

Deux phases : un collisionneur électron-positon (FCC-ee) qui fournirait des mesures de précision sans précédent et pourrait ouvrir la voie à une physique au-delà du Modèle standard, et un collisionneur proton-proton (FCC-hh) qui aurait la capacité d’atteindre des énergies jusqu’à huit fois supérieures à celles du LHC, et offrirait ainsi un nouveau potentiel de découvertes.

La collaboration mondiale FCC regroupe plus de 150 instituts dans plus de 30 pays. De nouveaux partenaires pourraient être accueillis pour le travail de recherche et développement.

Un budget de 15 milliards de CHF pour la construction du FCC-ee et de ses quatre expériences, étalé sur 15 ans.

Chronologie indicative

Préparer le terrain pour la recherche en physique des particules jusqu’à la fin du XXIe siècle

● 2025 : achèvement de l’étude de faisabilité du FCC

● Aux environs de 2027-2028 : décision des États membres du CERN et des partenaires internationaux

● Décennie 2030 : début de la construction

● Milieu de la décennie 2040 : le FCC-ee entre en service pour une durée d’environ 15 ans

● Décennie 2070 : le FCC-hh entre en service, pour une durée d’environ 25 ans

Rappel historique : la proposition scientifique du LHC a été présentée en 1984 ; il a fallu 10 ans pour que le projet soit approuvé, et 25 ans pour que les aimants soient développés et installés. Un collisionneur est une entreprise menée sur une génération.

Un engagement en faveur d’une recherche durable

Étudier des moyens de limiter le plus possible l’impact et de le compenser

Génie civil : le concours Mining the Future a permis d’identifier des solutions crédibles et innovantes pour réutiliser une partie des matériaux excavés. La prochaine étape consistera à mettre en place un projet pilote de laboratoire à ciel ouvert (Open Sky Laboratory) pour démontrer la faisabilité de ces techniques.

Énergie : grâce aux travaux de R&D en cours, la consommation d’électricité du FCC-ee devrait être inférieure de 30 à 40 % à la consommation attendue avec les technologies actuelles. L’équipe de l’étude FCC travaille également avec des autorités régionales pour étudier comment une partie de cette énergie pourrait être recyclée localement pour le chauffage de sites industriels et d’infrastructures publiques.

Eau : une évaluation approfondie a montré que les besoins en eau maximum pendant l’exploitation du FCC-ee à l’énergie la plus élevée (350 GeV) peuvent être ramenés à moins de 3 millions de m3 par an, soit environ les besoins en eau actuels du LHC.

Un projet ancré dans le territoire

Mettre à profit 70 ans de présence dans la région

Une configuration minutieusement réfléchie : parmi une centaine d’options possibles, l’emplacement retenu pour le tunnel FCC a réduit de plus de 60 % la surface requise, la faisant passer de 110 ha prévus initialement à environ 40 ha nets.

Retour sur investissement pour la région et le monde : au-delà de l’acquisition de nouvelles connaissances, les études montrent que les bénéfices du FCC seraient supérieurs au coût. Le rapport bénéfices-coût est estimé à 1,66. D’après le rapport à mi-parcours sur le projet FCC, celui-ci est associé à une création d’emplois à hauteur de 800 000 années-personnes, et le programme scientifique du FCC-ee devrait générer un impact économique local de plus de 4 milliards d’euros. Pour en savoir plus.

Communiquer avec les communautés locales : le CERN a déjà convié les habitants à une réunion publique le 24 avril. Ce premier événement sera suivi d’autres réunions publiques du même type organisées dans la région.

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