Alors que l'hiver s’éloigne, la remise en service du complexe d'accélérateurs du CERN avance à grand pas, la communauté scientifique attendant avec impatience le retour des faisceaux de particules pour ses expériences. Après le traditionnel arrêt technique hivernal, l’accélérateur linéaire 4 (Linac 4) est la première machine à reprendre du service, suivie par les machines en aval : le Booster du Synchrotron à protons (PSB), le Synchrotron à protons (PS), le Supersynchrotron à protons (SPS) et le Grand collisionneur de hadrons (LHC).
Le premier faisceau s’est engagé dans le Linac 4 le 5 février, et dans le Booster du PS quelques jours plus tard. Cette semaine, le premier faisceau a été injecté dans le PS, qui prépare maintenant le premier faisceau en vue de la mise en service avec faisceau du SPS, prévue pour le 1er mars. Les premiers faisceaux de particules atteindront le LHC le 11 mars.
Les attentes pour 2024 sont grandes. Dans le LHC, l’accent est mis sur la production de luminosité avec des collisions proton-proton. La luminosité est un indicateur important des performances d'un accélérateur : elle est proportionnelle au nombre de collisions qui se produisent dans les expériences en un temps donné. Plus la luminosité est élevée, plus les expériences peuvent recueillir de données leur permettant d'observer des processus rares.
La période d’exploitation 2024 du LHC s’achèvera avec des collisions plomb-plomb ; les premiers ions plomb seront injectés dans le LHC le 6 octobre. Il est prévu que l’exploitation 2024 se termine le 28 octobre.
La reprise de l’exploitation du complexe d'accélérateurs annonce une nouvelle année de physique qui débouchera certainement sur d’importants résultats. Alors que le compte à rebours jusqu’au 11 mars se poursuit, les spécialistes et les équipes chargées des opérations préparent méticuleusement les machines et les faisceaux pour que la nouvelle campagne de physique qui s’annonce soit de nouveau couronnée de succès.