L'expérience AMBER (Apparatus for Meson and Baryon Experimental Research) succède à l'expérience COMPASS qui s’est achevée en 2022.
AMBER envoie des faisceaux de particules secondaires issus du Supersynchrotron à protons sur diverses cibles afin d'étudier les hadrons tels que les protons, antiprotons, pions et kaons.
Durant sa première phase d’exploitation, AMBER espère accomplir trois objectifs. Le premier est de déterminer les taux de production d’antiprotons lors des collisions proton-hydrogène et proton-hélium. Déterminer ces taux permettra d’accroître la sensibilité avec laquelle les études indirectes sur la matière noirepourront être menées. Le deuxième est de réaliser des mesures de haute précision de la charge électrique du proton, en utilisant pour la première fois des muons de haute énergie afin d’aider à résoudre le problème de la taille du proton. Le troisième est de mesurer les impulsions des quarks et des gluons qui constituent les pions et les kaons, afin d’éclaircir la manière dont les hadrons acquièrent leur masse.
La deuxième phase d’AMBER se focalisera sur des mesures très spécifiques prises à l’aide d’un faisceau intense de kaons. Ces mesures nécessiteront de cartographier le spectre des états excités des hadrons contenant un quark étrange, d’effectuer des mesures de la production immédiate (« prompte ») de photons induite par des kaons afin d’étudier la structure quark et gluon des kaons, d’effectuer des mesures de quasi-collisions entre des kaons et des noyaux atomiques afin de déterminer comment les kaons réagissent à des champs électriques et magnétiques externes, et d’effectuer des mesures de la répartition de la charge électrique à l’intérieur d’hadrons instables.
Approuvé par la Commission de la recherche du CERN en 2020, AMBER a commencé à enregistrer des données en 2023 avant de publier ses premiers résultats en 2024.