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Première pause de maintenance pour le LHC

Le premier arrêt technique planifié du LHC débute lundi, avec cinq jours d’opérations de maintenance dans l’accélérateur et ses expériences.

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Première pause de maintenance pour le LHC

Les opérateurs du LHC dans le Centre de contrôle du CERN, lors du démarrage de l'exploitation pour la physique le 3 juin 2015. (Image : CERN/Maximilien Brice)

Dans quelques jours, le Grand collisionneur de hadrons LHC et ses expériences vont prendre une courte pause. Ce repos de cinq jours est le premier des trois arrêts techniques de l’accélérateur programmés durant l’exploitation en 2015, avant un arrêt un peu plus long durant les fêtes de fin d’année.

Si la collecte de données de physique du LHC a débuté le 3 juin, l’accélérateur LHC a en réalité été progressivement remis en service avec du faisceau depuis le 5 avril. Et dès la fin de l’année 2014, la machine avait été refroidie et tous ses équipements mis en fonctionnement.

C’est que pour démarrer le LHC, il ne suffit pas d’appuyer sur un simple bouton. L’accélérateur est formé de milliers de composants qui doivent tous fonctionner de concert. D’où la nécessité de les réaccorder à intervalles réguliers. Une année d’exploitation du LHC comprend ainsi un arrêt technique de cinq jours toutes les 10 semaines environ. Les expériences profitent de cet entracte pour effectuer leurs propres opérations de maintenance.

Le premier arrêt technique en 2015 permettra également à LHCf de démonter ses détecteurs. LHCf est l’une des trois expériences plus petites du LHC. Elle fonctionne avec des faisceaux peu concentrés pour ne pas endommager ses détecteurs. Les opérateurs du LHC réalisent donc une période d’exploitation spéciale cette semaine, avec des faisceaux moins denses aux points de collision. Les autres expériences en profitent également pour prendre des données, notamment pour calibrer leurs détecteurs.

Après ce premier arrêt technique, plusieurs jours seront consacrés au conditionnement des tubes de faisceaux de manière à pouvoir augmenter la luminosité de la machine, c’est à dire accroître le nombre de paquets de protons. Le LHC redémarrera ensuite l’exploitation pour la physique avec des paquets plus nombreux et plus concentrés aux points de collisions. La collecte des données de physique reprendra jusqu’au prochain arrêt technique prévu fin août.