Le chantier du tunnel de l’accélérateur de particules le plus célèbre du monde s’est ouvert en 1983. Le tunnel, qui abritait initialement le Grand collisionneur électron-positon, en service de 1989 à 2000, abrite à présent le Grand collisionneur de hadrons (LHC).

Durant les travaux, l’équipe de construction du tunnel a dû relever de nombreux défis en matière d’ingénierie, comme l’excavation d’un tunnel circulaire de 27 km d’un rayon constant et la résolution de multiples difficultés d’ordre géologique. De 1998 à 2005, le tunnel a fait l’objet de grands travaux afin de le préparer à recevoir le LHC : construction de nouveaux tunnels de transfert reliant le SPS au LHC, et excavation d’immenses cavernes souterraines destinées aux détecteurs ATLAS et CMS.

Cette prouesse est désormais reconnue par l’ITA (International Tunnelling and Underground Space Association), qui, à l’occasion de son 50e anniversaire, a inscrit le tunnel souterrain du LHC sur une liste de 50 tunnels mythiques dans le monde. L’ITA a publié un livre célébrant ces réalisations, mettant en exergue des projets monumentaux tels que le tunnel de base du Saint-Gothard et le tunnel sous la Manche.

La liste a été révélée lors du Congrès mondial des tunnels (World Tunnel Congress) qui s’est déroulé à Shenzhen en avril dernier. C’est là que les plans de génie civil pour le Futur collisionneur circulaire ont été présentés à la profession. Du fait de sa taille et de sa complexité technique, le projet suscite un grand intérêt de la part des ingénieurs et des entreprises ; le comité exécutif d’ITA s’est d’ailleurs rendu au CERN en décembre 2022. Pour en savoir plus sur le tunnel du FCC, lire l’article correspondant du CERN Courier.