Tout comme la physique des particules, la mobilité au CERN s’appuie sur des statistiques. Celles-ci montrent que nous attachons beaucoup d’importance à la manière dont nous nous rendons au travail et dont nous nous déplaçons sur les sites du CERN : à pied, en voiture, à vélo, en navette, ou par un autre moyen. En témoigne l’importante participation aux enquêtes menées par le CERN sur la mobilité au cours de la dernière décennie. Des tendances intéressantes se dessinent, et le département Sites et génie civil (SCE) y répond à l’échelle du CERN et en collaboration avec nos États hôtes.
Plan directeur en matière de mobilité
La première enquête du CERN sur la mobilité a été menée en 2014 à la demande de l’Office cantonal des transports (OCT) de Genève, qui invitait les organisations internationales basées à Genève à enquêter sur les habitudes de déplacement de leur communauté. Il en a résulté l'élaboration d'un plan de mobilité commun entre les organisations internationales, l'État de Genève et la Mission suisse, qui prévoyait une sensibilisation aux questions de mobilité. La première enquête du CERN sur la mobilité a marqué le lancement d’un plan d’action concret en matière de mobilité en vue d’améliorer la gestion des parkings, la communication et les infrastructures.
Le plan de mobilité du CERN a été actualisé en 2024 pour y inclure des mesures concernant les déplacements motorisés individuels, les solutions de mobilité alternatives et l'accessibilité, en mettant fortement l'accent sur la durabilité. Pour les nombreuses nouvelles initiatives mises en place, le département SCE a adopté l'approche suivie pour la physique des particules : réalisation d’un projet pilote, test et analyse des données, choix de la meilleure solution. Nous avons ainsi intensifié nos efforts pour soutenir la mobilité douce sur l'ensemble des sites du CERN en augmentant le parc de vélos, qui est passé à 600 unités, en installant progressivement des abris pour vélos, en mettant en place des points de réparation de vélos et des bornes de recharge pour vélos électriques, et en prenant bien d'autres initiatives, expliquées en détail lors du récent séminaire du département SCE.
Collaboration avec les États hôtes
Dans le cadre de notre plan de mobilité, le CERN a également travaillé en étroite collaboration avec les autorités françaises et suisses afin d'améliorer la mobilité aux alentours des sites du CERN. Le CERN a joué un rôle déterminant dans la planification et la construction de la piste cyclable de la Route de l'Europe, reliant les sites de Meyrin et de Prévessin. Les améliorations prévues pour les pistes cyclables situées aux alentours de l’entrée A du site de Meyrin et de l'entrée du site de Prévessin sont en cours d’aménagement, et devraient être réalisées dans le courant de l'année.
Les transports en commun ont continué d’être renforcés au fil du temps, avec une augmentation de la fréquence des bus et des tramways. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.
Transports durables
En septembre 2025, le département SCE lancera une semaine de la mobilité à l’intention de la communauté du CERN, dans le but d'encourager les modes de transport alternatifs et durables, en proposant des défis, des jeux et des prix (plus de précisions à venir).
Les données des enquêtes sur la mobilité montrent que l'utilisation du vélo au CERN a augmenté de 8 % entre 2017 et 2023. Avec l’arrivée du printemps et les milliers de places de stationnement pour vélos disponibles sur les sites du CERN, il est temps de se préparer au défi Bike2Work, qui aura lieu en mai et juin prochains. Et si nous battions les records de l'an dernier ?
