View in

English

Rapport sur l'EYETS : jusqu’ici, tout roule

Au menu de l’arrêt hivernal : tests de mise sous tension, vidage de l’hélium et remplacement d’aimants, de dispositifs d’arrêt et d’ascenseurs !

|

EYETS report: so far, so good

Le nouvel arrêt de faisceau interne pour le SPS en cours d'assemblage. (Image : Max Brice/CERN)

Depuis début décembre, des centaines de membres des équipes techniques du CERN travaillent à la réparation et à l’amélioration de nombreuses installations sur l’ensemble de la chaîne d’accélérateurs et sur les expériences. L’arrêt technique de cette année, appelé arrêt technique hivernal prolongé (EYETS), sera exceptionnellement long, puisqu’il se poursuivra jusqu’en avril. Ces semaines d’arrêt supplémentaires permettront la réalisation de travaux cruciaux et chronophages tels que l’amélioration des détecteurs à pixels de CMS.

Avant le début de l’EYETS, dix jours ont été consacrés à des tests de mise sous tension afin d’entraîner les aimants de deux secteurs du LHC. Le courant a progressivement été augmenté dans les aimants des deux secteurs, jusqu’à atteindre 11 535 ampères dans le secteur 4-5, ce qui correspond à une énergie de 6,82 TeV.

Pendant l’EYETS, trois grandes catégories d’activités sont réalisées : la maintenance de nombreux systèmes (cryogénie, refroidissement et ventilation, vide, électricité, etc.), des travaux pour préparer la machine et les injecteurs à l’amélioration HL-LHC, et des travaux de consolidation ainsi que d’autres activités, telles que le remplacement des 12 ascenseurs situés le long de l’anneau du LHC.

L’ensemble du LHC a été vidé de l’hélium liquide qu’il contenait, afin d’éviter tout gaspillage de ce gaz précieux en cas de défaillance électrique imprévue pendant les opérations. Ce vidage permet également aux équipes techniques de réaliser un grand nombre de travaux de maintenance sur le système cryogénique. Étant donné que l’ensemble de l’opération de remplissage cryogénique, de pompage et d’évaporation prend plusieurs semaines, le calendrier des activités de l’EYETS, déjà bien rempli, devient vraiment serré. Le remplissage cryogénique du premier secteur est prévu entre fin février et début mars.

Le remplacement d’un aimant du secteur 1-2 figure aussi au nombre des activités principales. Pendant les vacances de Noël, le secteur a été réchauffé et plusieurs tests de qualité électrique et d’imperméabilité de l’isolation de l’hélium ont été menés avec succès, à température ambiante ; ils n’ont révélé aucun problème majeur. L’un des risques principaux lors du réchauffement d’un secteur est la possible déformation des soufflets qui tiennent ensemble les différentes parties de la ligne de distribution cryogénique. Les 250 soufflets ont été sondés aux rayons X, et aucune déformation n’a été observée. Le « test de la balle » a également été mené, et aucun défaut n’a été décelé dans les modules enfichables du secteur.  

Le nouvel aimant dipolaire, prêt pour son installation dans le secteur 1-2. L’aimant concerné a finalement été remplacé lundi 16 janvier. (Image : CERN)

Du côté des injecteurs, les activités principales concernent le PSB et le SPS. Les activités cruciales pour le PSB sont liées à la campagne de décâblage et de câblage – identification et retrait de tous les câbles non nécessaires afin de faire de la place pour les nouveaux câbles exigés par le projet d’amélioration des injecteurs du LHC (LIU). À cela s’ajoute l’installation de l’ensemble de l’infrastructure nécessaire pour le HL-LHC dans les zones de surface du PSB, également dans le cadre du projet LIU.

Pour le SPS, outre la campagne de décâblage et de câblage, les activités principales sont l’installation des modules cryogéniques et de l’infrastructure associée pour les cavités en crabe supraconductrices destinées au HL-LHC, ainsi que le remplacement d’un arrêt de faisceau interne (TIDVG). Le dysfonctionnement de ce dispositif d’arrêt limitait, l’année passée, le nombre de paquets qui pouvaient être injectés du SPS dans le LHC, et il devait donc être remplacé.

Le calendrier de l’EYETS est très serré, mais il se déroule pour l’instant sans aucune perturbation majeure. Jusqu’ici, tout roule!