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Le Conseil du CERN reçoit de nouvelles demandes d’adhésion

Genève, le 17 décembre 2010. Les délégués, réunis aujourd’hui pour la 157e session du Conseil du CERN, ont félicité le Laboratoire pour cette première année d’exploitation réussie du LHC et se sont réjouis à la perspective d’un avenir radieux pour la science fondamentale au CERN1. L’ouverture du CERN à de nouveaux membres fut l’un des grands thèmes de l’ordre du jour. Des discussions vont à présent pouvoir s'ouvrir formellement avec Chypre, Israël, la Serbie, la Slovénie et la Turquie en vue de leur adhésion à l’Organisation en tant qu’État membre. La candidature du Brésil au statut d'État membre associé a été accueillie chaleureusement.

« Ces demandes d’adhésion au CERN me réjouissent car elles témoignent d'un intérêt mondial croissant pour la science fondamentale, a déclaré le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. La science fondamentale répond à notre quête de connaissances pour comprendre la nature, et elle sert de fondement aux innovations du futur. »

Créé en 1954 par douze États européens, le CERN comptait vingt États membres à la fin des années 90. De nombreux autres pays, au-delà des frontières de l’Europe, participent également activement à son programme. Les discussions sur l’ouverture du CERN à des États non européens, tout en permettant à celui-ci de participer à de futurs projets hors d’Europe ont abouti cette année, lors de la session de juin du Conseil. Dorénavant, n’importe quel pays pourra demander à devenir État membre ou État membre associé du CERN, et des mécanismes ont été prévus pour permettre au Laboratoire de participer, s’il le souhaite, à des projets hors d’Europe.

En vertu des dispositions approuvées par le Conseil en juin, le statut d’État membre associé est un préalable obligatoire à l’adhésion. Les États pourront donc demander à devenir soit État membre associé, soit État membre associé en phase préalable à l’adhésion. Lors de la session de décembre, le Conseil a officiellement souscrit aux accords types correspondant aux deux cas, qui serviront de base aux négociations avec les États demandeurs. Le CERN pourrait ainsi accueillir ses premiers membres associés dès l’an prochain.

Le succès du programme LHC en 2010 fut l’autre temps fort de la session. Des dizaines d’articles scientifiques ont été publiés par les expériences LHC sur la base des données recueillies pendant l'année. Les mesures réalisées ont permis aux physiciens de redécouvrir le modèle standard de la physique des particules et, au LHC, de faire ses premiers pas dans un nouveau territoire.

« Les performances du LHC cette année ont dépassé de loin toutes nos attentes », a indiqué le Président du Conseil, Michel Spiro. « C’est de très bon augure pour les années à venir, et j’attends avec impatience la nouvelle physique que le LHC s’apprête à nous révéler. »

L’exploitation du LHC pour 2010 a pris fin le 6 décembre. Les détails de l'exploitation 2011 ainsi que le planning pour 2012 seront définis à la suite d’un atelier spécial, qui se déroulera à Chamonix, du 24 au 28 janvier. Les premiers faisceaux pour 2011 sont prévus pour la mi-février.

1. Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur