Le 17 juillet 2016, la Roumanie est devenue le vingt-deuxième État membre du CERN, à la suite de son adhésion à la Convention constitutive de l’Organisation. L’UNESCO, dépositaire de cette Convention, l’a officiellement notifié au CERN. Cette adhésion est l’aboutissement d’un processus de candidature formellement démarré en 2008 et le couronnement d’une coopération longue de 25 ans.
« C’est un moment très spécial pour la Roumanie et pour ses relations avec le CERN, a déclaré Adrian Vierita, ambassadeur et représentant permanent de la Roumanie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève. « Nous sommes fiers du travail accompli par les nombreux scientifiques et ingénieurs roumains, qui, ces dernières années, ont coopéré avec le CERN et permis cette nouvelle étape. En tant qu’État membre de plein exercice, mon pays sera heureux d’intensifier et de diversifier cette collaboration pour le bien de la science et de l’humanité. »
« L’accession de la Roumanie au statut d’État membre de plein exercice met en lumière l’importance de la collaboration scientifique en Europe dans la quête de la connaissance de la nature à son niveau le plus fondamental, a déclaré Sijbrand de Jong, président du Conseil du CERN. « Unis, nous pouvons réaliser beaucoup plus qu’en restant chacun de son côté. »
« Je suis très honorée d'accueillir la Roumanie en tant que nouvel État membre du CERN », a déclaré la Directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti. « Cet événement est porteur d’avenir à la fois pour le CERN et pour la communauté scientifique en Roumanie, et en particulier pour les jeunes générations qui pourront plus facilement rejoindre l’effort international de recherche que nous menons. Nous partageons une longue histoire de collaboration avec la Roumanie, et je me réjouis de voir aujourd’hui nos liens se renforcer encore. »
Les débuts de la relation bilatérale remontent à 1991, lorsqu’un accord concernant la coopération scientifique et technique a été signé entre le gouvernement de la Roumanie et le CERN, fournissant ainsi le cadre juridique d’un développement ultérieur.
Souhaitant devenir État membre de plein exercice et ainsi contribuer pleinement à la gouvernance du Laboratoire, la Roumanie a déposé formellement sa demande d’adhésion en avril 2008. L’accord donnant à la Roumanie son statut de candidat à l’adhésion est entré en vigueur le 12 novembre 2010.
La communauté scientifique roumaine au CERN a augmenté régulièrement au fil des années et elle compte aujourd’hui une centaine de visiteurs scientifiques. La Roumanie est surtout présente dans les expériences du LHC : ATLAS, ALICE et LHCb. Des chercheurs et ingénieurs travaillent également pour les expériences DIRAC et n_TOF du Synchrotron à protons (PS), à NA62 auprès du Supersynchrotron à protons (SPS), et à ISOLDE. La Roumanie est aussi active dans la Grille de calcul mondiale pour le LHC. Elle bénéficie aujourd’hui des possibilités de transfert de technologies du CERN ayant, entre autres, rejoint le réseau HEPTech.
L’adhésion de la Roumanie en tant qu’État membre fait disparaître le statut de candidat à l’adhésion créé par le Conseil du CERN en 2001. Ce statut devait assurer un processus d’intégration scientifique et financière progressive aux États souhaitant être membres de plein exercice de l’Organisation. Désormais, le CERN offre deux statuts qui résultent de sa volonté d’élargissement scientifique et géographique. Formalisés en juin 2010, les statuts d’État membre associé et d’État membre associé en phase préalable à l’adhésion (pour les États souhaitant, à long terme, devenir États membres) sont, en effet, aussi ouverts à des États non européens.